Interview textile

Popelina Verde n’est pas star pour un sou. Elle est simple, discrète, follement classe. Quand on l’aperçoit au bar du grand hôtel parisien où on lui a donné rendez-vous, on est d’abord frappé par la grâce qui caractérise  ses gestes, on a l’impression de voir son personnage dans « La jupe sinueuse » qui sort cette semaine sur nos écrans.
Sortant de sa rêverie lorsqu’on s’approche, elle se lève pour nous accueillir, un sourire aux lèvres et on éprouve une sympathie immédiate pour cette jeune actrice épatante.

Tissus Magazine : Popelina Verde, comment décroche t’on l’un des deux rôles principaux de « La jupe sinueuse » ?

Popelina Verde (elle rit) : C’est facile, il suffit d’avoir le bon agent et le bon caractère.
T.M. : C’est-à-dire ?
P. V. : C’est à mon agent que je dois la chance d’avoir rencontré Tasticottine (ndlr: la réalisatrice de « Le jupe sinueuse»). Elle avait un projet de film avec Fanny Thaï-Red et cherchait une actrice qui pourrait jouer la partenaire de Fanny. Elle a contacté mon agent qui m’en a parlé. Rendez-vous a été pris au studio Tissus Reine où Tasticottine est venue avec Fanny pour me faire passer une audition.
J’ai joué un bout de scène avec Fanny et il s’est passé quelque chose. On l’a tous senti. Mon jeu me ressemble : il est calme et sobre. Tout le contraire de Fanny qui est flamboyante, exubérante. Il y a eu une synergie entre nous deux, un truc magique. Tasticottine m’a fait signer un contrat alors même que le scénario n’était pas fini et le titre encore incertain.
T. M. : « La jupe sinueuse » n’était donc pas le titre original du film ?
P. V. : Non, au départ, le film devait s’appeler «La jupe trapèze bicolore ».
T. M. : C’est comment de donner la réplique à Fanny Thaï-Red ?
P. V. : Impressionnant voire intimidant, au début. J’avais un peu peur et j’étais assez crispée. Tasticottine était très exigeante et j’avais l’impression que c’était plus facile pour Fanny de lui donner exactement ce qu’elle demandait. Moi j’avais du mal, je ne faisais pas tout à fait ce qu’il fallait, je n’arrivais pas à m’aligner correctement sur Fanny et il m’a fallu beaucoup de travail pour y arriver. Fanny m’a beaucoup aidée. Elle m’a prise sous son aile et encouragée. Fanny est très accessible malgré sa notoriété, elle ne m’a jamais prise de haut. Je suis ravie d’avoir pu travailler avec elle, j’ai beaucoup appris à son contact.
T. M. : Y a-t-il eu des scènes pénibles à tourner pour vous ?
P. V. : Il y en a eu une, qu’on a dû refaire plusieurs fois. Dans cette scène, nous avons un rapport fusionnel, Fanny et moi. Nos jeux devaient parfaitement s’épouser et je n’arrivais pas à être raccord avec elle. J’étais gondolée, trop près ou trop loin mais pas comme il fallait. Ces moments-là ont été durs à vivre pour moi.
T. M. : Qu’espérez-vous pour la suite ? Un autre rôle principal ? Un film écrit pour vous?
P. V. : Oh là là, non ! (Elle rit encore.) J’espère juste pouvoir continuer mon métier d’actrice, avoir des scénarios intéressants, inspirer confiance à des réalisateurs… Vous savez, avant « La jupe sinueuse », je n’ai pas fait grand-chose : la doublure de Polly Wax dans «Le sac des super-héros» et un court-métrage : « La petite pochette zippée ». Je crois que j’ai encore beaucoup à apprendre avant de rêver qu’on écrive un film juste pour moi.
T. M. : Merci beaucoup d’avoir répondu à mes questions, Popelina Verde. Dites, j’ai réussi à obtenir des photos de Fanny et de vous, prises à la fin du tournage. Vous voulez bien m’en dédicacer une ?

Tissu thaï en coton (ramené de Bangkok) et popeline verte (Tissus Reine)

Merci à Papouilles, Brins d’herbe et Cie pour son tuto de la jupe trapèze dont je me suis inspirée pour faire ma jupe. J’ai fait ma fermeture éclair selon ce pas à pas dont avait parlé Eolune sur le forum des Fées Tisseuses.

Bon, j’ai encore une bonne marge de progression mais je suis déjà contente de ce que j’ai réussi à faire pour une première.