Jersey girl

L’impulsion:
A la boutique, il y a quelques temps, Momo a cousu une petite robe en jersey. Elle l’a cousue flip flap en deux temps trois mouvements et en plus, elle me l’a prêtée pour que je l’essaye à ma Poupinette. A qui ladite robe allait fort bien, ma foi. Du coup, j’ai eu envie de refaire la même illico prestissimo. Moi qui n’ai pratiquement pas le temps/l’énergie de coudre en ce moment, j’ai vu dans ce petit modèle le moyen de remettre le pied à l’étrier.

Le pari:
– Coudre une robe en jersey qui AILLE à la Poupette (pour changer).

Recette:
– Robe tee-shirt du livre « Vêtements faciles Filles et Garçons » en taille 100 pour ma poupinette de 2 ans et des poussières

Ingrédients:
– Jersey Oliver+S acheté à Pins & Needles à New York, cet hiver.
– Jersey uni (Brin de Cousette aka l’Enterpraïze)

Grains de sel:
– Juste un: j’ai eu peur de l’ampleur de la robe et j’ai rajouté des liens pour l’attacher dans le dos.

Le franchement plaisant:
– Le titre du livre est vrai: cette robette est facile à coudre. Et donc, rapide à coudre. Et ça, il n’y a pas à dire, ça fait du bien. Je ne sais pas si ça t’arrive, coupine, mais parfois j’ai l’impression que je mets un temps infini à coudre quelque chose et là, ça a été plié en 2 ou 3 soirées. Pas de sensation de lutte contre le temps/la fatigue/l’adversité/ma lenteur légendaire.
– Je n’ai pris qu’un petit yard de ce coupon de jersey imprimé (soit un peu plus de 90cm) et maintenant je me prends à regretter d’avoir été si raisonnable… Il est très agréable à coudre et ne bouge pas lorsqu’on le passe à la machine.
– Je voulais absolument faire une encolure et des bracelets de manches dans un jersey différent de celui de la robe. J’avais peur de l’effet « robe de nuit » et d’un éventuel petit côté « carnavalesque ». Mon instinct me soufflait qu’il fallait associer à ce tissu un uni qui calmerait un peu le jeu. J’ai longuement cherché le jersey uni adéquat, quadrillant la ville à la recherche du graal, avant de me rendre compte un matin en arrivant à la boutique, qu’il était juste là sous mon nez, le graal. J’ai continué à douter pendant toute la couture et finalement, je suis contente, les deux jerseys me semblent bien aller l’un avec l’autre. T’en dis quoi, toi?
– La poupinette accepte de mettre cette robe! Ca a été un peu tendu entre nous, cette affaire. Peut-être qu’elle se souvenait de la robe-rouge-trop-petite de cet hiver, mais la Pépounette refusait catégoriquement d’essayer (je ne parle même pas de porter) cette robe. Jusqu’à un certain dimanche où soudain, il s’est mis à faire chaud en France. Et là, reddition sans conditions (d’autant qu’elle tourne, cette robe, quand même!). Depuis, elle l’a portée plusieurs fois, ce qui a fait du bien à mon petit coeur meurtri de mère-formidable-qui-coud-avant-tout-pour-sa-fille.

Le franchement barbant:
– Par pure flemme Parce que le couteau de ma surjeteuse me semble émoussé, j’ai entièrement cousu cette robe à la machine classique. Marguerite (ladite machine classique) s’est fort bien tirée de l’épreuve (merci le point élastique) mais nous avons sérieusement galéré sur le surfilage. La faute à mon jersey trop fluide qui se recroquevillait sous le pied de biche. Au point que je n’ai pas surfilé l’ourlet du bas, me contentant d’un pli et d’une surpiqûre à l’aiguille double. Meuh si, meuh si, ça se fait!

Do it again:
– Le modèle est conçu de telle sorte que les épaules sont un peu tombantes. Je ne suis pas convaincue que ce soit ce qui va le mieux à la Poupinette. Si redite, il y a , je réduirai la longueur d’épaules.
– En farfouillant dans les pieds livrés avec Marguerite, j’ai trouvé un pied pour surjet qui résoudrait mon petit problème d’ourlet. Je l’utilise maintenant systématiquement sur les tissus fins. Pélagie, ma surjeteuse, n’est pas prête de reprendre du service, à mon avis…