La gloire des guerriers – suite et fin
Ne t’inquiète pas, ça ne s’arrêtera pas. Je m’en suis occupé. J’ai quitté Sophie pour toi. Je ne lui ai pas dit qu’elle nous confondait. Je lui ai expliqué que ce spectacle, c’était notre fierté, notre vie, l’expression de nos racines et qu’elle ne pouvait pas demander ce sacrifice-là. Qu’arrêter revenait à mourir doucement. Je lui ai expliqué qu’elle était tombée amoureuse d’un guerrier et qu’elle voulait en faire autre chose. Je lui ai expliqué que ça ne marcherait pas et qu’elle n’aimerait plus cet homme qu’elle aura dénaturé.
Mais elle n’a pas compris. Elle n’a rien compris. Elle m’a parlé d’avenir à assurer, d’études, d’un bon métier, de famille, d’enfants, de maison… Elle a même osé employer le mot « rêve », tu imagines ? Elle m’a brossé un tableau si poussiéreux, si lourd, si insignifiant de sa vision du bonheur à deux que je n’ai plus hésité. J’ai rompu. J’ai rompu pour te sauver, Akeem.
Je lui ai dit qu’il n’y avait pas de vie dans ce qu’elle décrivait. Je lui ai dit qu’on allait mortellement s’ennuyer. Je lui ai dit que j’avais réfléchi, que je m’étais trompé, qu’elle était le genre de fille avec qui on finissait forcément par s’ennuyer, le genre qui ne comprenait rien à rien. Elle a eu le regard noyé. Alors je l’ai achevée. Je lui ai dit que j’étais trop jeune pour m’enterrer avec elle, qu’il y avait cette écuyère qui me plaisait bien. Je lui ai dit que je pensais être amoureux. Elle a commencé à pleurer. Puis elle a sangloté. Et ensuite, elle s’est enfuie.
Elle ne répondra plus à tes appels. Je lui ai fait suffisamment mal pour que tu n’arrives plus jamais à la joindre.
Tu oublieras, tu verras. A chaque spectacle qui se déroulera parfaitement, tu l’oublieras un peu plus. A chaque ovation du public, son visage pâlira dans ton esprit. Et dans quelques mois, tout au plus, je t’assure que tu n’y penseras plus, à cette fille. Elle ne te méritait pas, Akeem, elle ne méritait pas une miette de toi.
Le final approche, je me concentre et je m’élance pour mon grand saut. J’ai été là pour toi, je sais que tu seras là pour moi. Je sais qu’à ton tour, tu vas me rattraper avant que je ne me jette dans la gueule du lion. Je sais que tu vas me rattraper et me soulever à bout de bras dans les airs.
Toujours ensemble. Envers et contre tout, nous serons toujours ensemble, Akeem.
Vous vous rappelez de Charlie, mon sac à courses d’hiver ? Et bien je lui ai fait deux petits frères d’été. Un pour moi et un pour ma copine Claire. Le mien, c’est celui au biais bleu et celui de Claire, celui au biais bordeaux. Ils sont en wax tous les deux, comme le préconisait une bonne partie d’entre vous (et puis Claire a choisi son tissu dans mon stock et il s’est trouvé que c’était du wax) :
Wax, biais bordeaux et biais tourquoise (Fil 2000), fermetures éclair (de mon stock)
Claire voulait pouvoir transporter des bouteilles dans son sac à courses, je l’ai donc rallongé de 2,5 centimètres.
En outre, j’avais constaté que les anses de Charlie étaient un peu étroites, du coup ses frères ont des anses rallongées de 2,5 centimètres également.
Pour la petite pochette, je n’étais pas complètement convaincue par celle de Charlie, finalement, je la trouvais trop volumineuse. J’ai donc utilisé des fermetures éclairs de 10 centimètres, trouvées dans mon stock. J’ai toutefois gardé l’épaisseur afin que le rangement demeure aisé.*
Et pour celles et ceux qui se posent la question: ben non, je n’ai pas fini mon coupon de wax aux dragons…
*A ce propos, un tuto m’a été demandé à l’époque où j’ai fait la pochette de Charlie. Mille pardons, je n’ai pas oublié mais je n’ai pas encore pris le temps de le faire. Je promets de faire un tuto courant juin.
Gagné! 😉
c’est top ces petits sacs!
Très jolis !
J’aime bien ces sacs ! Où est le formulaire pour passer commande ?
Nan j’rigole, tu te doutes bien que je m’en fiche pas mal des sacs…
Super ton histoire ! Colorée comme toujours, et une fin qui en jette !
Merci beaucoup les filles!
Marie?! J’ai cru avoir la berlue en voyant ton nom. Puis j’ai lu le commentaire et j’ai reconnu ta plume exigeante. 😀 Merci pour l’histoire.
Mais non mais je les aime vraiment bien tes sacs… (je suis jalouse, c’est tout). A bon entendeur si jamais tu décides un jour de faire un don à des pioupious dans le besoin !
Y’a peut-être moyen de moyenner une action humanitaire à destination des pauvres pioupious désargentés. On en recause sous peu. 🙂