La guerre du patron

Je ne lis jamais les modes d’emploi, je trouve que c’est une totale perte de temps et je préfère découvrir toute seule comment marchent les choses. En général, ça me réussit bien.

Pas l’an dernier.

L’an dernier, j’ai voulu faire une robe pour la nièce de CherEtTendre, la blonde Margot, alors âgée d’un an et demi. J’ai donc acheté chez Modes et Travaux un patron pour petite robe niveau débutante de chez novice-qui-ne-sait-encore-rien-faire. Impossible de rater la robe, quoi.

Vaillante soldate du fil, je me lançai avec tout mon enthousiasme dans le déchiffrage de mon patron. Au début, mon entrain et moi ne vacillâmes pas lorsque nous croisâmes d’obscures et
menaçantes notions telles que « milieu devant droit fil sans couture » ou « montage corsage ». Pas question de nous laisser intimider par un patron pour débutante. Je serrais les dents et
j’avançais vaille que vaille mais mon entrain se carapatait peu à peu. De son côté, le patron refusait de se dévoiler. J’avais beau l’attaquer dans tous les sens, il ne me lâchait pas un  indice, le rat !

Je n’avais pas beaucoup de tissu et donc pas droit à l’erreur.

Bien entendu, j’ai commis une erreur (en fait j’en ai fait plein mais seule la première compte quand il s’agit de ruiner un ouvrage) : le patron n’était pas « coutures comprises » et j’ai négligé cette information capitale au moment de couper mon tissu.

Patron 1 – Tasticottine 0.

Waterloo.
Défaite totale.

Enfin pas tout à fait totale. Refusant de me laisser abattre, je réussis à récupérer de quoi faire une jupette élastiquée à la taille dans l’un de mes morceaux mal coupés :



Coton imprimé (chemise trop grande pour CherEtTendre), élastique blanc plat de 5mm de large.

Comme je voulais quand même faire une robe (amour-propre piétiné n’a de cesse de se venger*), j’ai cherché sur le net un modèle encore plus simple que le patron soit-disant niveau débutante de chez novice-qui-ne-sait-encore-rien-faire. Et je suis tombée sur le blog d’Innamorata et sur ses chaleureuses et ludiques instructions pour faire une TREMIMI.

Voici donc la TREMIMI de Margot :

Coton imprimé (autre chemise de CherEtTendre, jamais mise et dérobée dans son armoire), ruban rouge-bordeaux pour les bretelles.

J’ai quand même loupé quelque chose dans ma première TREMIMI : je me suis empêtrée dans les mesures pour l’ourlet et Margot a eu une TREMIMI très mini (il manquait une bonne dizaine de centimètres au moins). La bonne nouvelle c’est que depuis cette histoire, j’ai bien compris les notions d’ourlets et de marges de couture. Parfois, c’est dans la douleur qu’on progresse.

* Cherchez pas, c’est de moi 🙂

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