L’usine

Comme tu me vois là, coupine, je reviens de très très loin.

C’est qu’il y a trois semaines, ça a failli cramer en Tasticottie ! Partout en Tasticottie ! Et même là, devant nous, sur la place du marché !

Au départ, on était tous au café, à siroter qui un jus de pomme, qui une bière, qui un petit blanc, tranquilles, comme tous les mardis.

On était en plein débat sur le prochain modèle à coudre (une robe pour Tchup’ ? La robe de Chonchon pour le mariage en Juillet plutôt, non ? Juillet, c’est demain, hein ! Et pourquoi pas celle de Tchup’ plutôt ? Elle n’a pas de robe pour le mariage elle non plus ! Non mais y’en a que pour Chonchon en ce moment ! Ça va bien un moment le favoritisme hein !). Bref, on allait en venir aux mains quand soudain sont arrivés sur la place des mecs qu’on n’avait jamais vus.

Nombreux, tous en salopette orange, tee-shirt blanc et casquette assortie, on aurait dit une armée tellement ils marchaient en cadence.

A leur suite, de gros engins de chantier et des camions plutôt intimidants.

Les types s’arrêtent en plein milieu de la place et sous nos yeux ébahis, ils commencent à s’affairer. Et vas-y que je te déverse une montagne de terre. Et vas-y que je te démarre les marteaux-piqueurs. En quelques minutes, il y a eu une agitation de fous !

Turbans de bain – Tuto du blog « Et puis la neige elle est trop molle » – Taille unique
Micro-éponge de coton bio monoface GOTS (Tiloudou.fr – 2017)
éponges bleue, mauve, bleue canard, blanche (Mondial Tissus – 2018)
Biais liberty et France Duval Stalla (mon stock)
élastiques (mon stock)

Alors moi bien sûr, dès que je vois ça, je me précipite pour leur demander des comptes, avec tous les clients du café sur mes talons.

On s’approche, j’interpelle, j’interroge, et on apprend qu’ils construisent une usine.

Une usine ? Mais quelle drôle d’idée !

Ici en Tasticottie ? Mais y’a pas d’usine en Tasticottie ! Y’en a jamais eu !

Et puis une usine de quoi ?

Ils n’en savaient rien. Pas très informés les mecs.  Ils savaient juste que c’était une usine éphémère, qu’elle n’était pas vouée à rester là, mais que pour l’heure et pour un bon moment, elle allait accaparer toute la place.

Alors ça !

Interloqués, on a regagné le café. On a tous pris un cognac, histoire de se remettre, avant de se perdre en conjectures.

Enfin les autres hein, parce que moi je pensais en boucle « Oh punaise de bonne mère ! Qu’est ce que j’ai fait ? Dans quoi je nous ai fourrés ? ».

Je n’ai rien dit aux autres, je n’avais pas envie qu’ils me tombent dessus.

Et j’ai eu tort, la suite des événements me l’a prouvé : ils m’en ont voulu de mon silence. Longtemps.

Le soir, tout le monde a évidemment regardé le journal télé de 20h sur la chaîne nationale. Et la nouvelle est officiellement tombée. Les Tankafer avaient pris le contrôle de la Tasticottie.

Bon moi je me suis terrée chez moi, hein. Pas folle la guêpe.

De toute façon, qu’est-ce que tu voulais que je leur dise, à mes concitoyens ? Que j’avais donné les clés du pays à un Tankafer ? Que je n’avais pas estimé le danger ? Que ce Tankafer avait fait entrer ses acolytes dans le pays et que, toute présidente de la Tasticottie que j’étais, je ne contrôlais plus rien ? Que j’étais à leur merci et qu’ils faisaient désormais ce qu’ils voulaient ?

Franchement, tu me vois leur dire ça ? Ça m’aurait coûté ma réélection, à coup sûr !

Alors je n’ai rien dit et j’ai attendu en espérant qu’ils ne feraient pas trop de dégâts.

Je sais ce que tu vas dire, mais je ne pensais pas à mal. A la base, je voulais juste me coudre un turban de bain selon le tuto de « Et puis la neige elle est trop molle ».

Ca faisait un paquet d’années que j’en parlais et 3 bons mois que j’avais commandé de l’éponge bio chez Tiloudou. Il fallait bien que je me lance un jour.

Avec le recul et à bien y penser (crois-moi, j’ai eu le temps de bien y penser, cloîtrée chez moi à attendre que l’orage passe), c’est tout ce temps que j’ai mis à enfin concrétiser ce projet qui a ouvert la voie au premier Tankafer.

L’éponge, je la voulais blanche au fond, je n’avais pas vu que je commandais de l’écrue. Et donc je me suis dit que tant qu’à me coudre ce turban, autant qu’il me plaise.

Non ?

Tant qu’à faire ?

Et bam, ça y était, j’avais mis le doigt dans l’engrenage fatal.

Tant qu’à faire, autant aller chez Mondial Tissus m’acheter de l’éponge blanche.

Et tant qu’à faire, autant coudre un second turban pour mon amie F. à qui j’ai oublié de souhaiter un bon anniversaire (l’âge surement. Les neurones qui vieillissent, tout ça, tout ça).

Tant qu’à en faire deux, autant en faire pour mes filles aussi, ce serait plus pratique que les lourdes serviettes post-shampoings maladroitement perchées sur leurs têtes et qui s’affaissent dès qu’elles font un mouvement brusque.

Déjà là, j’étais perdue coupinette, mais je ne l’ai pas compris. Je me suis laissée guider par les injonctions enthousiastes de ces petits démons de Tankafer (ça rime avec enfer, j’aurais franchement dû me méfier).

Je trouvais toutes leurs propositions géniales et j’y souscrivais volontiers et sans plus réfléchir.

C’est ainsi que chez Mondial Tissus, quand Chonchon, qui m’avait accompagnée, a décrété que pour elle, ce serait de l’éponge bleue sinon rien, merci bien (elle a évidemment changé d’avis dans les jours suivants, en pure Balance qu’elle est), quand Chonchon a choisi une couleur autre que le blanc donc, j’ai suivi la recommandation d’un Tankafer : tant qu’à faire, autant prendre aussi de l’éponge mauve pour Tchup’ (qui a aussi changé d’avis par la suite). Et de la bleue canard, sublime, pour moi (après tout, deux turbans valent mieux qu’un, n’est-ce pas ?)

Je me retrouvais donc avec 50 cm d’éponge bleu marine, 50 cm de bleu canard, 50 cm de mauve et 1 m d’éponge blanche, le tout en 150 cm de laize, en plus de mes 50 cm d’éponge bio écrue.

Et là, j’avoue, j’ai perdu pied.

Tant qu’à faire, puisque j’allais mettre des flocons d’éponge partout (c’est une horreur à travailler, l’éponge, ça fait des nuages de miettes qui s’accrochent aux tapis, nappes, table à repasser.  Une horreur, je te dis), pourquoi ne pas coudre PLEIN de turbans de bain ? Une bonne fois pour toutes ?

J’en aurais d’avance, je pourrais en offrir sans avoir à resaloper mon salon. Tranquille Émile. « Qui sagement prévoit, sereinement vivra », comme dirait l’autre.

Il m’a enivrée, ce fourbe de Tankafer-là. Et emballée comme jamais, j’ai signé le contrat.

Evidemment, il m’avait prévenue, pas de rétractation possible, mais je m’en fichais royalement. Ça me paraissait une si bonne idée, tu penses bien que je n’y ai pas réfléchi à deux fois.

C’est comme ça qu’on s’est retrouvés avec cette usine sur la place du marché Tasticottien. En deux temps, trois mouvements, notre paisible Tasticottie, habituée à coudre pièce par pièce, lentement et pas très surement, s’est retrouvée embringuée dans le travail à la chaîne sous la férule de ces acharnés de Tankafer.

Le pays est entré brutalement dans l’ère de la vitesse et de l’efficacité.

9 turbans.

Evidemment, toutes les forces vives du pays ont été réquisitionnées, enrôlées de force. Les cadences étaient infernales et la productivité était devenue la valeur à la mode.

Les Tankafer ont même instauré une politique du zéro déchet qui nous a valu 3 turbans pour les poupées de Chonchon, 3 gants de toilette et une myriade de futures lingettes.

Alors bon, très vite, il y a eu des tensions. La population de Tasticottie en a rapidement eu marre, hein. C’est normal, ils n’étaient pas habitués.

Et puis ils n’avaient pas été consultés. Eux, l’efficacité, la productivité, toutes ces notions d’optimisation, ça ne leur parlait pas du tout. La couture lente et laborieuse d’avant, ils aimaient bien. Ils préféraient, même.

Il y a eu des manifs un peu partout. La révolte grondait sérieusement.

Je suis passée à un cheveu de l’insurrection civile. C’était ma tête qu’ils voulaient, tu sais ?

Moi, j’étais pieds et poings liés par tous mes contrats avec les Tankafer. Je ne pouvais strictement rien faire d’autre que prier et attendre.

Alors c’est ce que j’ai fait.

Un jour, on a vu arriver des biais liberty du stock, à l’usine. C’était une bonne idée d’enfin les utiliser. Depuis le temps qu’ils moisissaient dans les coffres du palais présidentiel…

Les gens ont approuvé cette initiative des Tankafer, et l’ambiance s’est un peu détendue dans le pays.

Avant de se crisper à nouveau lors de la pose de biais sur les 3 premiers turbans.

Tant qu’à faire, on les a bien sûr posés dans les règles, en deux coutures.

Dans le fond, ils sont bien ces Tankafer, ils ont des références solides et sérieuses. « Tant qu’à faire quelque chose, autant le faire bien ». C’est de cette phrase qu’ils sont tous nés. C’est bien pour ça que je les ai suivis, au début. Le souci c’est qu’ils n’ont aucune limite et qu’ils peuvent te mener au bord du précipice.

Il y avait 12 turbans à border de biais, quand même. Et on voulait s’en débarrasser le plus vite possible pour en finir avec l’horrible usine qui nous bouchait la vue quand on osait aller au café au lieu d’aller bosser.

Alors on a bâclé. Et les biais étaient posés à la vas-y comme je pousse. Pas mal hein. Mais pas très soigneusement non plus. On allait vite, les coutures n’étaient pas très droites, il y avait des zones où le biais n’était pas bien pris et ou il fallait repasser. Au final, le boulot était fait, mais c’était franchement moyen.

Au troisième turban malmené, j’ai craqué. Je n’en pouvais plus. A trop vouloir aller vite, on tue le plaisir.

Alors j’ai fait un discours à mes concitoyens, depuis le palais présidentiel.

Je leur ai dit qu’on était en train de perdre notre âme à nous dépêcher ainsi. Je leur ai martelé que notre crédo, c’était les finitions aux petits oignons, pas les coutures foireuses-mais-c’est-pas-grave-parce-que-personne-ne-va-les-voir.

Je leur ai rappelé que ce qui faisait l’attrait de la Tasticottie, c’était le travail soigné, qu’on n’était pas H&M, et qu’usine ou pas, on ne dériverait pas vers le vite-fait-mal-fait. Ou alors, je démissionnais.

Ils m’ont entendue (Dieu merci parce que j’avais joué mon va-tout sur ce coup-là). Ils ont arrêté de me battre froid et on a renoué au café.

C’était formidable de les retrouver, coupine, formidable ! On a réfléchi tous ensemble et on décidé de faire grève.

Mais une chouette grève, tu vois, une grève tasticottienne. On a décidé de fignoler la pose du biais.

Ah là là, tu aurais dû voir ça, coupine ! Ça a été génial ! On a pris notre temps, on a cousu lentement puis on a minutieusement bâti la deuxième couture avant de la piquer façon escargot, à 1 mm du bord précisément.

On l’a même fait sur les turbans des poupées, tu imagines ?

Quel plaisir ! On allait travailler en sifflotant.

J’ai eu peur de la réaction des Tankafer mais quand on a fini de poser le biais, ils ont annoncé qu’ils étaient satisfaits, dépassés même. Ils ont décrété que leur tâche était terminée.

Ils ont déchiré les contrats, démonté leur usine et ils sont partis !

On a fêté ça comme il se doit, bien sûr. J’ai organisé une kermesse sur la place du marché et un feu d’artifice, quand la nuit est tombée.

Crois bien que j’ai tiré des leçons de cette crise et de cette période d’occupation du pays, coupine.

J’ai promis de ne plus me laisser aveugler par les charmes des Tankafer. Tu sais où ça commence avec ces loustics, mais tu ne sais pas où ils vont s’arrêter. Ils sont froids, raisonnables, calculateurs. Alors c’est vrai qu’avec eux, les résultats sont là. Mais ils te piétinent le plaisir de coudre à un point ! Ah non, c’est trop cher payé.

Aujourd’hui, la quiétude est revenue en Tasticottie. On entend les oiseaux chanter, les copains vont arriver pour qu’on décide ensemble de notre prochain projet couture. Qu’on mettra une plombe à choisir. Puis une autre plombe à coudre.

Mais qu’importe, ce qui compte, avant tout, c’est le plaisir qu’on va y prendre.

T’es pas d’accord ?

46 thoughts on “L’usine

  1. Quel bon moment ! Te lire fait du bien (tu devrais réfléchir à te faire sponsoriser par la Sécu !). Merci aussi pour le lien du tuto. Je pense que ce sera une prochaine idée de cadeau pour ma fille et ma belle-fille. Si joliment bordés de biais liberty, ces turbans ne peuvent que plaire.
    Vivement la lecture de ton prochain billet !

    1. Oh merci beaucoup à toi Marie!
      Ton commentaire agit comme un charme sur moi: il me donne envie d’écrire à nouveau.
      Bonne couture en attendant la prochaine fois!

  2. J’aime te lire bordel. Ça m’en fout même des complexes. Tant pis, ça fait du bien malgré tout 😉
    Ah ces Tankafer, ils s’installent souvent chez moi…
    En tout cas, belle brochette de turbans ! Bravo 😉

    1. Ouais ben vu le dernier billet que j’ai lu chez toi, je ne vois pas de quels complexes tu parles, IronWoman!
      Merci beaucoup et à très vite, ici ou chez toi!
      Bises

  3. J’ai un droit opposable aux tankafers, une loi arrivée presqu’en même temps que mes résolutions anti-sweater curse. Parce qu’un jour, ils ont pris place aussi ici et j’ai 128957 petits noeud-pap dans un joli bocal. La cheffe Tankafer word compagnie en avait commandé une floppée mais finalement à changé d’avis. Maintenant, je reconnais les Tankafer de loin. Et je ne me laisse plus faire.
    L’important étant de ressortir plus beau et plus heureux, je ne peux que fondre devant ces trois donzelle merveilleuses avec leur turban. Il manque juste une marinière. Pour aller avec. Si.

    1. Looooleu! Tu m’a bien faire rire Marie!
      Merci beaucoup! Je vais mettre « Marinières » dans la liste de mes « à coudre d’urgence »!
      Bisous!

    1. Punaise, c’est tellement vrai que Juillet c’est demain!
      Les robes sont coupées, y’a plus qu’à!
      On s’est bien marrées à faire les photos.
      Bisettes nantaises coupine!

    2. Merci à vous deux, Tasticottine pour l’idée, Et Puis La Neige pour le tuto. J’en ai fait 2, un pour ma fille, un pour moi. Testé et approuvé, Mademoiselle le garde bien sur la tête, et après un tout petit coup de sèche-cheveux et zou ! c’est fini. Alors qu’avant, c’était l’enfer du séchage de cheuveux qui n’en fini pas… Merci les filles !!

  4. Aujourd’hui le ciel est gris …. mais ça c’est dehors parce que sur mon écran il brille de mots pétillants ! Bravo pour ce texte drôle et beau qui accompagne de jolis turbans !

  5. J’adore, et le texte et les turbans : beau travail!!

    Sinon je crois que je vous ai croisées avec les filles près de la plage, il y a une dizaine de jours… je n’ai pas osé vous aborder, mais cette idée a illuminé mon après-midi 🙂

    Bon repos et bonne couture 😉

    1. Merci Madame!
      Mais quel dommage que tu ne sois pas venue nous parler, il fallait oser!
      Tu vis là-bas? Parce qu’on va y retourner prochainement, on a adoré le coin!

  6. Merci pour cette petite aventure en Tasticottie. J’adore te lire, j’y vais d’un trait du premier mot au point final!!
    Bravo, tu fais briller le soleil devant mon écran!

  7. Oh ma pauvre que d’aventures!! Oh oui ces Tankafer nous mènent la vie dure parfois… En tout cas ils ont fait aboutir ce très beau projet très réussi et tu as réussi à reprendre la main pour soigner les finitions.. Tankafer.. autant que ce soit bien fait… Vous êtes magnifiques sur cette jolie plage, si joliment enrubannées..

    1. Merci beaucoup Camille!
      On va sans doute refaire ce genre de séries de photos, on adore ça (même Chonchon, malgré sa mine boudeuse sur la plupart des photos ;)!

  8. Ha ha ha quel régal encore une fois !
    Moi les usines, ça me connaît un peu et je dois dire que ca n’a pas que du mauvais quand on voit certains résultats !
    12 turbans bordel ! Et quels turbans !! ❤️❤️

    1. Merci ma coupine!
      Quand l’opération est maîtrisée, faire à la chaîne peut être très efficace, c’est vrai.
      A très vite la belle!

  9. Oh merci merci Tasticottine. Quel régal de te lire. Tu réussis à chaque fois à me tenir en haleine. J’ai eu si peur que les Tankafer se mettent à pourrir la belle Tasticotie. Heureusement que tu as su faire respecter les droits sociaux et à canaliser cette belle production.
    Vive les turbans de bain, vive l’été et les vacances à venir. A bientôt.

  10. Supers turbans, superbes modèles, très jolies photos, et le texte est encore un régal.
    J’adore la Tasticottie.
    Merci pour tout ça.

  11. Alors, là, ces Tankafers sont de sacrés chenapans !
    Tu as bien fait de ne rien lâcher sur ce coup-là ! Les copines qui recevront un superbe turban ont bien de la chance !
    Merci pour ce joli comte et pour les photos de famille !
    J’aime tellement me promener dans tes aventures couturesques et romanesque !
    Je t’embrasse bien fort en attendant tes prochaines aventures !
    Amitié
    Paty

  12. Bah ça valait quand même largement le coup non? C’est une idée géniale de coudre toute l’éponge en une fois! 🙂
    J’ai une méga usine de Tankafer chez moi en ce moment, et je dois aller au bout du contrat moi aussi….

    1. Ah? Tu couds quoi à la chaîne?
      Maintenant que j’en ai fini, j’avoue que je me félicite d’avoir cousu tous ces turbans d’une traite.
      Bisous!

  13. Quelle magnifique gestion de crise !! Le réslultat en vaut la chandelle !!
    Je suis soulagée que le calme soit revenu en Tatiscottie et que chacune de vous soit équipée pour quelques années !!

  14. Ça c’était une sacré usine provisoire !! Mais quand même j’en reviens pas que tu aies bati le biais sur tous les turbans.
    C’est pas pour rien que t’es la présidente de Tasticottie ! Mais les robes ne vont elles pas vouloir monter une usine elles aussi ?

    1. Ha ha ha! Nan nan nan Ziglyet! J’ai retenu la leçon et donc je vais me limiter à 3 robes. Qu’il faudrait que je commence incessamment sous peu d’ailleurs.

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