Parce que je le vaux bien…

Réflexion en salle de bains – 25 Septembre 2009 – 7h51 (sous la douche, donc):

A partir de quand la couture devient-elle une affaire sérieuse, au juste?

A partir de quand lui reconnaît-on une place fondamentale, à la limite du vital, dans sa vie?

Je me doute que
c’est un mouvement insidieux, que Rome ne s’est pas faite en un jour, que l’importance de la couture grossit avec le temps et les ouvrages et
qu’on ne peut pas vraiment dire quand exactement c’est devenu sérieux la couture.

Mais quand même, on le réalise bien un jour. A un moment donné, l’idée que coudre fait désormais partie de notre vie nous traverse et on n’a même pas de haut-le-cœur, ça prouve bien qu’on accepte totalement cet état de fait.

Alors, quand est-ce que ça arrive?

Quand on se rend compte que ça fait un bail qu’on ne s’est pas acheté de vêtement dans un magasin? Quand, plus précisément, on s’aperçoit qu’on n’a plus trop envie de s’acheter de vêtement « tout fait » ?

Ou alors, quand on se met à détailler les habits des passants en évaluant leur niveau de difficulté de réalisation?

Peut-être est-ce quand on investit sérieusement dans du matériel sophistiqué, du très beau tissu ou des patrons?

Ou quand on ne sait plus où est la housse de sa machine (Mister theMan parle de « laisser tout son bordel en permanence dans le salon » mais je ne vois pas vraiment ce qu’il veut dire)?

Ca pourrait être le jour où on offre, sans trembler, quelque chose qu’on a cousu de ses mimines à quelqu’un qui n’est pas de la famille (et qui n’a donc aucune obligation de s’extasier pour nous encourager)?

Ou alors le jour où on décide qu’on va coudre un maximum de ses cadeaux à partir de dorénavant?

J’ai longtemps cherché et j’ai fini par trouver ma réponse il y a peu: pour moi, on s’installe durablement dans la couture quand on éprouve le besoin de coudre sa griffe sur ses réalisations. Oui, à mon avis, ça devient sérieux quand on s’offre des étiquettes.

J’ai commandé des étiquettes à l’Entrée des Fournisseurs. Oui, en toute vanité.

J’en roucoule d’aise.

12 thoughts on “Parce que je le vaux bien…

  1. Félicitations pour les étiquettes ! Elles sont très sympa ^^

    Pour répondre à ta question sur le tissu du pantalon : celui que j’ai choisi et plutôt lourd, mais je pense que le rendu peut être sympa aussi avec un tissu plus léger (à condition de bien le renforcer au niveau de la ceinture corset).

  2. Alors, je n’ai pas encore passé le cap des étiquettes mais je dirais :
    – quadn on voit un truc sympa en magasin et qu’on se dit : je pourrais le faire et pour moins cher en plus
    – quand ( et là je re rejoint), on détaille les vêtements des passantes
    – on sent un manque quand on passe une semaine sans coudre
    -on ne résiste pas devant un étal de tissus et qu’on se dit que de toute façon ce tissu, on en aura bien besoin un jour
    ect ect

  3. Bah c’est un peu de tout ça. La couture devient une affaire sérieuse quand on s’y met à penser plus qu’à manger du chocolat et surtout quand on s’aperçoit qu’on aime moins faire les magasins que se retrouver devant sa machine. Voilà, c’est dit. Et puis j’aime bien tes étiquettes. Un jour faudrait que j’investisse aussi.

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